Vases communicants
Le vide et les silences ici... Tout le reste, forcément, de l'autre côté de l'écran : une vie plus dense, plus condensée, plus chargée, avec ses petits bonheurs et ses petites rugosités de tous les jours, saupoudrée peut-être d'un peu plus de fatigue que d'habitude. Pas tellement une fatigue physique, mais une fatigue nerveuse. La plus vilaine et la moins jolie des deux. Une fatigue, la garce, capable de tout dévaster sur son passage si on n'y prend pas garde et de faire resurgir d'un coup d'un seul de vieux démons enfouis pas si loin que ça. Je me demande parfois si j'exercerai mon métier d'enseignante jusqu'au bout. Je m'aperçois que je deviens de moins en moins patiente avec les enfants. Il y a tellement d'autres professions aussi que j'aurais voulu (pu ?) exercer. L'étendue des champs des possibles m'a toujours donné le vertige.
Pas de couture donc, mais de la lecture sous la couette... Mmmm... Et de la musique. De la musique douce aux oreilles et à l'âme. De la musique qui répare. Et puis oh eh (quand-même !) quelques boutiques cet après-midi parce que je commence à penser à Noël et que c'est vraiment trop inhumain à la longue les mercredis trop studieux englués dans les corrections et les préparations qui n'en finissent plus.
Merci à toi Ursula de m'avoir fait découvrir l'album "Declaration of Dependence" de Kings of convenience. Je l'écoute en boucle. D'ailleurs, j'ai été effarée de constater l'autre jour combien les rayons CD du magasin avaient diminué de volume ? Serais-je la seule à continuer d'acheter bêtement les CD ?