Paris et Willy Ronis
Paname et son macadam, ses trottoirs, ses grands boulevards, son métro, ses balcons et ses pigeons, ses boutiques, ses vitrines, ses musées, ses expos, ses monuments, ses ponts, ses places, ses jardins, ses squares, ses touristes, ses bouquinistes, ses terrasses, sa saleté, sa misère, sa beauté, ses beaux quartiers, son ciel bleu... et Willy Ronis à La Monnaie de Paris ! L'exposition de photos n'a lieu que jusqu'au 22 août et je suis bien contente de ne pas l'avoir manquée. Le photographe décédé l'année dernière aurait eu 100 ans cette année.
Le Nu provençal, Gordes, 1949
Négatif d'origine 6 x 6
Contretype - D19/10
Impossible d'oublier cette photo placardée partout dans les couloirs du métro et commentée ainsi par son auteur :
" [...] L'été 1949 fut particulièrement torride. Je bricolais dans le grenier. Vincent, neuf ans, dormait dans sa chambre. Pour chercher en bas un outil qui me manque, j'emprunte l'escalier de pierre qui passe par notre chambre. Marie-Anne qui émerge de sa sieste se rafraîchit avec l'eau de la cuvette, car l'eau courante, c'est au lavoir qu'elle se trouve. Je lui dis : "Reste comme tu es" et, prenant l'appareil sur le bahut, je remonte quelques marches et déclenche trois fois ; puis j'oublie, car il y eut beaucoup d'autres photos durant ces vacances tout juste commencées. Ce fut une bonne surprise, une fois rentré à Paris, lorsque je tirai les contacts ; mais la destinée de cette photo m'étonne encore [...] " Willy Ronis