Histoire de chiffons (1)
Je crois que toutes les grand-mères se ressemblent un peu. Elles sont souvent plus ou moins atteintes du syndrome de l'écureuil : elles ont connu le manque, alors elles ont du mal à jeter, elles entassent, elles accumulent, elles conservent, elles gardent le moindre petit morceau de tissu, la moindre petite bobine en bois (même vide), le petit bout d'ourlet qui a été découpé dans une robe trop longue, les manches d'un tablier ou les boutons décousus sur un chemisier trop usé ou devenu trop large...
Il y a longtemps, ma copine Laure m'a accordé le privilège de fouiner et de me servir dans les affaires de sa grand-mère. Alors j'avais rapporté mon butin à la maison, je l'avais aussitôt lavé, soigneusement plié et repassé, photographié (vieux réflexe de blogueuse !) et laissé dans un coin.
Et puis... Et puis...