Productivité
Productivité, oui. Le mot n'est pas très joli je trouve. Le mot ou bien tout simplement le concept qui se cache derrière, mais c'est bien celui-ci, pourtant, qui me vient à l'esprit lorsque je prends en photo mes productions du moment pour le marché de Noël de l'école de Miss Surunfil.
Des objets réalisés dans l'urgence, un peu à la va-vite, certains au dernier moment (hier pour aujourd'hui et plus exactement pour tout à l'heure même !) dans le seul but de rapporter un peu d'argent à l'association de parents d'élèves. Je n'aime pas travailler de cette manière, je veux dire au dernier moment, dans la précipitation, et pourtant c'est toujours un peu la même chose avec moi, je fais toujours tout à la dernière minute, toujours tout avec le couteau sous la gorge et, inlassablement, je me répète que non, là vraiment non, j'exagère, jamais plus je ne m'y prendrais de cette manière.
Des colliers en tissu, bon, très bien. C'est le genre de choses qui peut plaire et qui peut se vendre. Mais c'est tout de même un peu long à faire. Alors, oserai-je avouer ici que je suis aussi tombée dans la facilité ? Oserai-je avouer que j'ai pensé "rapidité" et "rentabilité" ?
Mieux que cela encore : je l'avoue et... je vous montre ! Des pochettes de pacotille en laine bouillie rouge avec de gros boutons colorés en plastique, des cartes de voeux cucul-la-praline bricolées vite-fait, des restes de fonds de tiroir, rien que de la camelote je vous dis, sans parler des objets vus mille fois ici et là et que j'ai décidé de vendre aussi...
Oh bien sûr, rien qui ne fasse rougir quand-même parce que c'est pour la bonne cause mais je suis pourtant assez mal à l'aise avec ça, sans pouvoir me l'expliquer vraiment.
Allez, c'est l'heure, je file. Souhaitez-moi bonne chance les filles (et les garçons ?) car je sens que l'après-midi va être déprimant long...